Coca frita

La coca frita peut se préparer en tarte ou en chaussons. Sous l’une ou l’autre de ses formes c’est un plat plein de soleil absolument délicieux.

La frita est connu dans tout le bassin méditerranéen, c’est un plat à base de poivrons et de tomates mijotées. Elle est très proche de la chakchouka et seules les épices changent.

La coca est le plus souvent un chausson de pâte feuilleté garni de frita mais on la trouve aussi en tarte, surtout en Espagne et je l’aime beaucoup comme ça.

Je sais que la plupart de mes lecteurs vont me sauter dessus lorsque je publierais cette recette sur les réseaux sociaux en me disant que la coca est un chausson et non une tarte et pourtant….! Les deux versions existent bel et bien.

La frita est un plat que l’on doit aux pieds noirs espagnols et que l’on retrouve encore beaucoup en Algérie.

Il existe une version dite ” à la juive ” qui comporte de l’ail et où les poivrons sont grillés puis pelés avant d’être cuisinés et la version espagnole sans ail et où les poivrons gardent leur peau. A savoir que la version ” à la juive ” convient mieux aux personnes ayant du mal à digérer les poivrons puisqu’on enlève la peau ( et oui, tout vient de là ! ).

La frita, une fois cuite, servait d’accompagnement à du poulet ou du lapin et les restes servaient à faire la coca ( en tarte donc ) ou les cocas ( en chaussons ). Cette recette est assez proche également de la piperade, encore une fois, seul l’assaisonnement change.

J’adore ce genre de plat qui sent bon les vacances et l’été. D’une manière générale, je n’ai jamais assez de recettes avec les poivrons. Je raffole des poivrons marinés à l’huile d’olive et je pourrais en avaler des quantités dingues.

Pour ce qui est de la coca frita, je l’ai déjà vu avec les morceaux de légumes ou alors tout écrasés, comme mixés. J’ai gouté les deux, j’aime les deux, j’opte donc pour un compromis en écrasant un peu grossièrement le tout à la fourchette et c’est très bien comme ça.

La coca frita n’est pas très éloignée de ma tarte à la ratatouille que tu peux trouver dans mon livre Ma petite cuisine anti-gaspi aux éditions Eyrolles. Ce genre de recette est un bon plan anti-gaspi car on peut tout mettre en tarte ou en chaussons. Il suffit d’agrémenter d’un peu de salade et on obtiens très vite un repas complet.

Comment faire la coca frita ?

On commence par faire la frita et moi je fais la version très traditionnelle, sans ail et sans faire brunir les poivrons au préalable. Toi tu fais comme tu veux évidemment. Tu peux suivre la recette de la salade juive donnée par une mamie puisque c’est un autre nom pour la frita ” à la juive “.

Ma recette de frita est la plus simple du monde : 1 kg de poivrons, 1 kg d’oignons et 1 kg de tomates. Besoin de rien d’autre.

Je commence par éplucher et émincer les oignons et je les fais cuire à feu doux dans une grande casserole avec de l’huile d’olive pendant une quinzaine de minutes.

J’ajoute ensuite les poivrons rouges coupés en petits morceaux. Il est permis d’ajouter aussi du poivron vert, moins sucré, mais j’aime bien l’aspect tout rouge de ma coca frita.

Je laisse cuire les poivrons mélangés aux oignons une autre quinzaine de minutes avant d’ajouter les tomates, bien mûres et bien gouteuses, coupées en petits morceaux. Si les tomates ne sont pas assez gouteuses, je préfère utiliser des boites de pulpe de tomate.

J’assaisonne de sel et de poivre et je laisse compoter doucement le temps qu’il n’y ai plus d’eau. La cuisson totale peut prendre une heure parce qu’on fait tout à petit feu.

Je fonce alors un moule à tarte d’une pâte brisée sur laquelle j’étale la frita et j’enfourne pour une trentaine de minute à four chaud après avoir ajouté quelques olives noires.

J’aime déguster la coca frita froide avec une salade verte.

Le reste, si tu en as, se conserve au frigo une bonne semaine dans une boite hermétique. Tu peux aussi le congeler pour en avoir dans l’hiver.

Si cette recette te plait, merci de laisser une note et un commentaire.

Bon app’