Aujourd’hui on va parler abat avec cette recette de tétine de vache en persillade. Oui oui, de la tétine ! Du pis si tu préfère, du néné, du tété, du lolo, de la mamelle, bref, de la tétine.
On dit que dans le cochon tout est bon, dans le boeuf aussi en fait. Enfin, dire dans la vache serait plus juste.
Et non seulement ça se mange mais selon la façon dont tu la cuisine, c’est très bon. En persillade, c’est forcément bon de toute façon. Tout est meilleur avec de l’ail, du beurre et du persil.
Vu comme ça sur la photo, ça peut ressembler au foie de veau. Ce n’est pas le cas du tout. La texture est très particulière, un peu caoutchouteuse, mais pas trop, et très tendre à la fois si elle est bien cuite.
Le goût, quant à lui, est unique. Je ne peux pas te l’expliquer, il faut avoir goûté. Saches simplement que nature et froid, je trouve ça absolument immonde. Et la semaine dernière, ma copine Tiff ( triperie Bouhours sur les marchés Croix Rousse et St Vincent ) m’a fait goûter en me disant que certains la mangeaient comme ça, à la croque au sel. Pour moi ce sont des fous. Je n’en dirais pas plus.
La tétine de vache doit être apprêtée pour être séduisante. Tu peux la faire en persillade certes, mais aussi à la moutarde, avec un peu de crème fraiche. Tu peux la manger en plat ou coupée en petits morceaux à l’apéro.
Tu en trouves dans quelques bouchons lyonnais ( resto typiques de Lyon ) et notamment chez mon copain Julien dans son resto Les frères Barbet à Oullins. Il la fait très très bien et la nomme ” tendresse de vache ” sur sa carte, c’est joli, hein ?
La tétine de vache est un abat assez méconnu, du moins pour les moins de…….40 ans peut-être ? parce que pour les autres, les plus anciens, on y a tous eu droit à la tétine quand on était jeune. Enfin, peut-être pas tous mais on devait être pas mal quand même.
C’était un morceau de viande qui ne coûtait rien. En fait, j’en ai tellement mangé petite que pendant des années je ne voulait plus en entendre parler. Jusqu’à ce que je la redécouvre chez Julien justement, avec sa persillade.
Depuis mon fils est devenu addict et j’en fais donc de temps en temps.
Où trouver de la tétine de vache ?
Tu en trouveras chez un tripier évidemment ! Il y en a sûrement un vers chez toi sinon saches qu’on vit une chouette époque qui te permet de te faire livrer à peu près tout et n’importe quoi chez toi.
Tu peux donc en commander sur le site de la triperie Gonnord en cliquant ici. Tu peux aussi en trouver dans certaines grandes surfaces, rayon abats en barquettes.
Et puis bien sûr, certainement sur commande chez un boucher ( mais je suis pas sûre, faut voir ). De toute façon si tu es sur cette page c’est certainement parce que t’en as déjà trouvé.
Comment préparer de la tétine de vache en persillade ?
Comme l’immense majorité des produits tripiers, il suffit d’une cuisson courte avec du beurre pour une tétine de vache parfaite.
Les rognons, le foie, la cervelle, le coeur, la fraise de veau, sont des produits qui s’accommode très bien d’une cuisson meunière et d’une persillade. Le beurre et un feu vif sont leurs meilleurs amis.
On achète la tétine déja cuite. Elle doit être bien blanche, surtout pas jaune, signe de mammite ( infection du pis ) et donc immangeable.
Le mieux est de la couper en tranches assez fines, pas plus d’un cm d’épaisseur. On la fait simplement cuire à la poêle au beurre quelques minutes après l’avoir farinée des deux côtés. C’est en gros, le temps de cuisson d’un steak.
En fin de cuisson on saupoudre très généreusement de persillade. Tu peux la servir en ajoutant un jus de citron si tu veux. Il faut la manger très chaude.
La tétine se congèle très bien. Il faut la couper en tranches puis l’envelopper de film et la congeler cru. Comme tous les produits tripiers, elle ne se conserve pas longtemps au frigo.
tu peux la mettre sous vide mais sinon, je te conseille de la cuisiner le jour de l’achat.
Si ma recette te plait, n’hésites pas à laisser une note et un commentaire en bas de la page.
Bon app’
Tétine de vache en persillade
Ingrédients
- 2 fines tranches de tétine de vache déja cuite
- 30 gr beurre
- 1/2 botte persil
- 2 gousses d'ail
- farine
- citron facultatif
- sel
- poivre
Instructions
- épluchez l'ail et hachez le au couteau
- ciselez finement le persil
- farinez les tranches de tétine, salez, poivrez
- faites fondre le beurre dans une poêle à feu moyen et déposez les tranches de tétine
- laissez dorer 2 mn et retournez. Laissez dorer encore 2 mn de l'autre côté
- ajoutez la persillade et prolongez la cuisson d'une minute
- servez immédiatement avec éventuellement un filet de citron
“dans le boeuf aussi en fait” les bœufs ont des tétines ?
ben non, c’est bien pour ça que je précise que dire vache serait plus juste
Bonjour Natacha,
Votre article me fait remonter des souvenirs ! et oui comme vous j’en ai mangé étant jeune, ma mère en faisait de temps en temps.
Lire l’article et vos photos me donnent envie mais suis-je prête à en remanger ? vaste question.
Bonne journée.
c’est vrai que les souvenirs ne sont pas forcément bons pour tout le monde. Allez, courage !
Bonjour Catherine.
J’en ai mangé à midi et je ne me suis jamais lassé. Mon épouse non plus et c’est elle qui cuisine.
Allez-y, il n’y a que le premier coup de fourchette qui compte…
Bon appétit !
Voilà bien une recette extraordinaire ! Mais ça ne me fait pas trop peur, j’ai pour ma part déjà cuisiné des ” suites ” de sanglier …….. a savoir les testicules !
j’en ai dégusté chez un ami chasseur, c’est délicieux !
Dommage que l’on trouve de moins en moins ce délicieux morceau. J’ai du le commander verson boucher et j’ai eu de la tétine reconstituée.
Bon je bien je m’en contenterai.
le mieux est de trouver un tripier
bravo Natacha souvenir souvenir j’ai trouvé dans la boucherie tricolore merci bonne journée
Je mangeais de la tétine persillée, ainsi que de la fraise de veau lorsque j’allais en vacances chez mes grands parents,en Sologne. J’adorais ça !! Malheureusement,ici,dans le Sud,on n’en trouve pas….
sa j ai déjà essayer mais Patrick mon mari ma dit c est pas les meme que ceux que cuisinait ma mémé donc recette piquer , par la meme ocaz j ai chiper les pied pané , j aime bien ton blog tout en le visitant il y a des recettes comme celle ci que j adore , vive la tripaille hihihi , merciiiiiiiiiiiiiiii ,a toi , belle journée , bizouuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Merci . Recette géniale, je n’en n’avais pas mange depuis l’enfance
ravie que ça te plaise 🙂
Souvenirs et nostalgie ! Mes parents en cuisinaient assez souvent quand nous habitions dans la Nièvre (dans les années 1950-60). Et j’en ai moi-même cuisiné pour mes enfants – seul l’aîné s’en souvient ! On n’en trouve pas ici en Drôme provençale – ah les habitudes régionales ! Heureusement on peut s’en procurer sur Internet (par ex. sur le site “Pourdebon”). J’en ai commandé et congelé en attendant la prochaine visite de mes enfants et de ma nièce … Natacha (ça ne s’invente pas !) qui, enfant, adorait ça et n’en a pas mangé depuis une quarantaine d’années ! Dans la famille, on appelait ça de la “piche” (terminologie nivernaise ?). Je me souviens aussi avoir mangé du “mou” (du poumon) que préparait mon arrière-grand-mère … Cela ne coûtait vraiment pas cher. Puis les bouchers n’en ont plus vendu que pour donner à manger aux chats, puis n’en ont plus vendu du tout. Qu’en font-ils ?
merci pour cette histoire. Pour le mou, je pense que c’est le genre de morceau qui part aujourd’hui dans les aliments pour animaux
Bonjour, nous vivons dans le sud et personne ne connaît.
Comment faire pour en avoir svp?
Merci
à part la commander chez un boucher ou un tripier, ça me parait difficile